
L’IMAGEMENT, ainsi que le nomme Jean-Christophe Bailly, désigne :
« aussi bien les processus qui conduisent aux images que les chemins
qu’elles suivent pour instiller dans la pensée la puissance de leur silence. »
L’image est une mobilité, mais elle a l’effet d’une halte, d’une césure dans le temps.
« VISION TACTILE » est une collecte sensible par l’image, qui consiste à donner du temps à un objet, à une trace, pour être touché en retour par l’histoire dont ils témoignent.
La question de l’image a toujours été une pierre d’angle de mon travail chorégraphique, une sorte de laboratoire pour étudier, non la forme mais la plasticité du mouvement, son potentiel de transformation et à la fois d’appartenance à un site, à un contexte.
« VISION TACTILE » est un processus, qui part d’un investissement physique sur un territoire, par le biais de la marche, ou de la danse au sens large du terme, et qui génère des séries de photographie. Ces séries explorent « nos entours » concrets, c’est à dire tout ce qui se dépose autour de nous, comme traces, ou intensités, ce qui comprend aussi les gens qui vivent ensemble sur ce territoire.
Cela signifie qu’un processus de familiarisation, mais aussi de dessaisissement doit avoir lieu.
« VISION TACTILE » témoigne et acte à la fois de ce processus.